Tachiyomi cesse son développement suite à des menaces légales
Tachiyomi, une application de lecture de mangas piratés disponible en France mais moins connue chez nous qu’aux USA, a mis fin à son développement. En effet, Kakao Entertainment, l’un des plus grands éditeurs de manhwa coréen et propriétaire de la plateforme de lecture Tapas, a contraint l’application populaire de lecture de mangas et manhwas à arrêter ses activités. Cette décision fait suite à une série de menaces juridiques.
Le 13 janvier 2024, Tachiyomi a annoncé la fin du développement de sa plateforme de lecture de mangas open-source. Réputée pour sa fonctionnalité permettant aux utilisateurs d’importer du contenu de sources externes, y compris de sites proposant des mangas et manhwas piratés, Tachiyomi a pris cette décision après avoir supprimé toutes ses extensions la semaine précédente. La plateforme a déclaré : « Tachiyomi ne sera plus activement développé. L’application pourrait continuer à fonctionner pour vous dans un avenir proche, mais il n’y aura plus de support pour elle ni pour les extensions officielles. »
Cette situation rappelle celle du site Manga Rock, autrefois populaire. Les menaces légales de Kakao Entertainment ont commencé début janvier 2024 et, après plusieurs discussions, Tachiyomi a accepté de retirer les extensions piratées. Cependant, la disponibilité du code source de Tachiyomi, permettant à quiconque de le modifier et d’inclure ces sources illégales, a provoqué un regain d’intérêt pour le code parmi les programmeurs et les utilisateurs désireux de préserver l’ancien code.
En parallèle, Kakao a tenté de discréditer l’application en la qualifiant de risque viral sur les réseaux sociaux, une affirmation considérée par beaucoup comme mensongère. Malgré cela, la pression juridique continue de Kakao a ironiquement augmenté la popularité du code de Tachiyomi.
Dans un contexte où l’industrie de l’anime approche les vingt milliards d’euros et où des adaptations d’anime de manhwas coréens populaires comme Solo Leveling sont lancées, il n’est pas surprenant que les éditeurs cherchent à protéger leurs investissements. Cependant, de nombreux fans prétextent l’absence ou la lenteur des traductions, leur qualité médiocre ou les expériences d’application décevantes comme raisons de leur recours au piratage, des problèmes que les éditeurs ont tenté de résoudre avec des succès variables.