The Red Hook : le super-anti-héros
The Red Hook n’est pas encore disponible en version française. Pourtant, comme son homologue Cyko-KO, le super-héros a tout pour vous plaire : du héros au lourd passé au webcomic qui est témoignage de l’auteur et des habitants de Brooklyn.
Bienvenue (ou pas) à New Brooklyn
La série The Red Hook s’est terminée depuis le 27 septembre 2016. Cependant, la version française n’a pas encore vu le jour. Avantage ou inconvénient ? Les fans de comics sont de toute évidence déjà habitués à lire les aventures de leurs héros préférés en anglais. Qui plus est, cela fait un webtoon de plus à traduire, autrement dit un webtoon de plus à découvrir plus tard pour les non-anglicistes.
Le personnage éponyme est un super-héros pas comme les autres. Il a peut-être le flegme de Batman et son aura sombre. Paradoxale, pour un personnage vêtu de rouge ? Mais il est avant tout un super-voleur. Son fief est l’arrondissement new-yorkais de New Brooklyn, et celui-ci s’est retrouvé séparé des États-Unis d’Amérique. Ses habitants sont plongés dans une grande affliction.
The Red Hook : un Batman rouge ?
Le justicier créé par Dean Haspiel a tout d’un anti-héros. Son histoire a quelque chose de ténébreux, à la fois comme Bruce Wayne et comme Wolverine. Et il partage avec eux un passé aussi sombre que ses homologues.
Ancien boxeur, Red Hook n’est plus autorisé à monter sur le ring. Car bien qu’il n’a pas été reconnu coupable de son crime, il a pourtant tué l’un de ses adversaires au moment du combat. Pour survivre, il se forge un talent de voleur. Et notre super-voleur va par la suite devenir Red Hook, bien qu’il semble ne pas avoir choisi de devenir super-héros et que rien ne le présageait.
On peut donc dire que le super-héros créé par Dean Haspiel se situe entre le trio des Cat’s Eyes et les super-héros ténébreux.
Red Hook : inspiration du nom d’un quartier du véritable Brooklyn
New Brooklyn est un endroit totalement inhospitalier pour les lecteurs. Cela n’est pas anodin puisque Dean Haspiel s’est inspiré de la véritable Brooklyn pour créer Red Hook. L’artiste vit dans la métropole et s’est précisément installé dans un studio de Red Hook pour travailler. Et d’après ce que nous avons compris, il y a une part de dénonciation dans son webtoon. Toutefois Haspiel ne le nie pas : son cœur est à Brooklyn, qu’il préfère à Manhattan.
En effet, dans une interview donnée pour Smash Pages, l’auteur expliquait l’ampleur d’un phénomène bien présent aux États-Unis et en Angleterre. Les artistes, généralement modestes, viennent habiter des quartiers délaissés. Seulement l’effervescence qu’ils emmènent avec eux entraîne une attractivité de ces quartiers. Et ces derniers, comme Red Hook, sont ensuite colonisés par les bourgeois. Les entrepreneurs immobiliers en profitent et les artistes sont condamnés à migrer sans cesse.
Dean Haspiel : un auteur chevronné
L’auteur de Red Hook, Dean Haspiel, dessine et scénarise son webcomic. Et il n’en est pas à son coup d’essai avec son super héros rouge et cornu puisqu’il a déjà signé plus d’une vingtaine de comics. Haspiel s’est même vu offrir un total de cinq awards pour ses différentes prouesses.
Parmi ses nombreuses réalisations, on trouve son travail d’illustrateur pour The Alcoholic, mais également The Fox, The Thing: Night Falls on Yancy Street et The Quitter. Cette dernière est le fruit de sa collaboration avec Harvey Pekar. Notez également que la série The Red Hook a été complétée par trois séries séquelles.
Retrouvez The Red Hook sur la plateforme Webtoon de Naver.
